Oraison
Au coeur des limbes substantielles,
La haine érige les querelles,
Des larmes saignent sur les murs,
D'un sillon tracent la blessure
Chrysalide brisée,
Fleur de lys éventrée,
Crime désespéré…
Dans les couloirs du désespoir,
Les portes figent les mouroirs,
Des fenêtres drapées de chair,
Obstruent les rêves éphémères
Sous le vent sacrifié,
Inhumer l'entité,
Du parvis des chimères…
D'un exorcisme immaculé,
L'esprit renaît décomposé,
Et se construit des cathédrales,
Gorgées de son règne animal
Et la voûte adipeuse,
S'enivre mystérieuse,
De l'embrun des entrailles…
Une alchimie mélancolique,
Farde les ombres nostalgiques,
La peur se meurt de solitude,
Le cœur s'écoeure en lassitude
Mais le souffle des roses,
Ecoule sur la prose,
Un parfum d'infini…
Les anges brûlent les écumes,
Et nourrissent les amertumes,
L'écho s'engouffre dans la rime,
Expire le chant de l'abîme
Dans l'enfer du désert,
Le guerrier se libère,
De sa foi désinvolte…
Le barillet sonnera l'heure,
De l'innocence sur les pleurs,
Le gardien du temps brisera,
Ses voiles d'acier sur le mât
Le bonheur tient à peu de choses,
Encore faudrait il que l'on ose,
S'y atteler une dernière fois…