En vers et contre tout
L'été s'enfuit, les arbres pleurent
Les feuilles mortes en douceur
Au gré du vent s'y abandonnent,
Saoulée de brumes liquoreuses,
Noyée des pleurs de l'herbe pieuse,
Prémices du chant de l'automne,
Je fige ainsi le métronome
Pour transcender l'éternité,
A l'image de tous ces hommes
Qui s'enivrent de liberté
Dis moi quand sonnera le jour
De déchirer ce cœur vautour
Qui nous enferme et nous libère,
Faut il briser tous les silences,
Tous ces berceaux d'indifférence,
Que brassent l'air et la lumière,
Dis moi quand sonnera notre heure,
L'horloge tourne sur les cœurs,
Et les secondes s'évaporent
Dans la tristesse de l'aurore
Sous la lueur des réverbères,
Je farde l'ombre et la lumière,
Je n'ai pas froid, j'ai peur du vide
D'un goût amer, d'un goût acide,
Qui glisse en moi et s'enracine,
Et fuis les ombres vaporeuses
Qui s'affranchissent, belliqueuses,
Aux médisances assassines.
Délivre moi des chrysanthèmes
A la lumière des glycines,
Respire en moi cet anathème
Mortel aimé tu m'assassines,
J'attends l'espoir du non-retour,
Du temps qui tuera notre amour,
J'attends la mort du non-retour
Du temps qui s'enfuit mon amour